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Notre ruée vers l’or

Depuis le début de notre voyage, on pratique de temps en temps l’échange de travail contre le gîte et le couvert. Nous, on s’est inscrit sur helpX.net, mais il existe d’autres sites dans le même genre, dont le but est de mettre en relation des gens qui ont besoin d’un coup de main avec des gens qui sont prêts à aider.

Au début, on a plutôt été accueillis par des familles qui avaient besoin d’un coup de main dans leur jardin ou autour de leur maison. On a cuisiné, jardiné, coupé du bois, passé le karcher, creusé des tranchées, ramassé des feuilles, lavé les vitres… toujours dans une bonne ambiance et accompagné de joyeuses rencontres.

On a aussi été impliqué dans des tâches moins ordinaires comme l’impression d’un motif sur la terrasse de Jenni ou la cueillette de graines dans le bush pour régénérer la flore locale avec Shirley et Graham…

Et puis, plus récemment, on a choisi des annonces plus ciblées dans des domaines qui nous intéressaient. C’est comme ça qu’on a rencontré Sascha, dresseuse de chevaux, de poules et autre bêtes à plumes et à poils. Elle nous a accueilli dans sa grande maison à la campagne avec ses 3 enfants, nous a préparé de bons petits plats et nous a prêté un lit douillet pendant qu’on travaillait sur un site internet et quelques illustrations pour sa nouvelle entreprise.

C’est comme ça aussi qu’on a fait la découverte de Lorinna en Tasmanie, communauté dans laquelle on a passé 2 semaines inoubliables… (on vous racontera tout ça dans un prochain article)

Quelque soit le profil de nos hôtes et la nature du travail demandé, le point commun reste le même : ils apprécient la compagnie, recherchent la rencontre et la découverte de l’autre.

Et c’est comme si, à chaque fois, une petite porte s’ouvrait sur un nouveau monde. On y est soudainement projeté. On ne s’en imprègne pas progressivement, tout apparaît très vite familier. Comme si on se connaissait depuis longtemps. Ces inconnus de la veille deviennent un bout de famille. On partage notre temps, nos repas, des projets, une maison.

Et puis le moment vient de se quitter. Pire, il faut décider de partir. On est invité à rester plus longtemps. Parfois on prolonge. Mais la route nous attend. On a encore tant de choses à voir. Notre visa a une date de péremption. Alors on se dit au revoir sans être vraiment très sûr de se revoir un jour. L’Australie, c’est quand même à l’autre bout du monde. On savait dès le départ que ce serait éphémère. On le sait à chaque fois. Et pourtant… on a ce drôle de sentiment de laisser tourner une fois de plus derrière nous, ce petit monde dont on faisait parti.

On se remet en route, tout gonflés de bonheur, avec au fond l’espoir de les revoir un jour.

Le voyage se forme autour de ces rencontres. On prend petit à petit conscience de la richesse de ces échanges. Et quelle richesse ! À ce rythme là on va faire fortune !