Flinders Ranges
Loin, dans le grand Outback au nord d’Adelaide, s’élèvent les Flinders Ranges. La végétation clairsemée s’aligne en bandes vertes sur les parois de roche orange. Au fil de la journée les couleurs se dégradent sur la chaîne de montagne, passant par des tons bleutés, mauves, rouges ou ocres foncés avant de s’éteindre avec la nuit.
Les aborigènes Adnyamathanha ont vécu ici depuis au moins 10 000 ans. L’ocre rouge des Flinders Ranges était recherchée et utilisée partout en Australie. L’installation d’éleveurs européens dans les années 1850 a eu un impact terriblement destructeur sur les peuples aborigènes vivant dans ces montagnes. Finalement, les conditions difficiles de la région ont poussé les éleveurs à partir seulement quelques années après, laissant les Flinders Ranges désertes.
C’est aujourd’hui un parc national qui offre de super belles randonnées. Bien qu’on enfile toujours le bonnet le matin au réveil, le soleil cogne vite fort et l’ascension du Mont Ohlssen Bagge nous fait rapidement nous souvenir de comment c’était quand on avait chaud…
A Port Augusta, il nous reste quelques détails à régler avant de nous enfoncer en plein centre de l’Australie… ou comment faire une vidange lorsque l’on est nomade ?
Aller à la décharge, récupérer un bidon et s’assurer qu’ils reprennent bien la vieille huile. S’installer sur le parking. Voir un mec rappliquer pour nous dire que « désolé mais vous ne pouvez pas faire votre vidange ici, c’est contraire à notre politique ». Rouler à la recherche d’un endroit tranquille. Se dire qu’on aurait peut être besoin d’une grande bassine. Freiner brutalement parce que justement, une vieille baignoire en plastique traîne sur le bas-côté. Ne pas trop s’attarder parce que ça fait un peu clodo. Repartir. Se dire qu’on aurait du récupérer de vieux cartons à la décharge pour éviter de saloper par terre. Freiner brutalement pour la deuxième fois parce que justement, il y a de grands cartons qui traînent sur le bas-côté. Se dire qu’un super-génie matérialise nos pensées. Penser qu’on aurait peut être besoin d’un million de dollars. Réaliser que ce génie à des limites. S’arrêter sur le parking tranquille d’un stade de foot un peu décrépi. Faire enfin la vidange. Flipper quand un mec qui pousse une rangée de caddies s’arrête à notre niveau et passe un coup de fil en nous regardant. Se magner. Rembarquer tout le merdier bien noir dans le van. Foncer à la décharge qui ferme dans 30 minutes. Se débarrasser de tout ça. Mission accomplie avec succès !
Prochaine étape : trouver une douche.
Claire 18 octobre 2015 - 20 h 55 min
Ahah trop fort ce génie ! Quelle mission vidange suspicieuse 🙂 J’espère qu’il vous aura trouvé une douche !
Il y a l’air de ne pas avoir un chat aux Flinders Ranges, c’est désert et serein… Encore un coin qui nous donne une raison de plus de revenir en Australie 🙂